Le fonctionnement du stress

Le stress est une réaction de l’organisme lorsqu’il est soumis à des contraintes externes. Il nous permet de générer une transformation biochimique et neurobiologique et d’activer le système immunitaire :

  • De façon aigue : Cela nous permet de réagir puis les hormones (cortisol) diminuent une fois le danger passé. C’est un phénomène banal et éphémère.
  • De façon chronique : Les hormones restent en quantité très élevées et génèrent un épuisement physique et psychologique (→ burn-out). Nous n’arrivons plus à compenser par des bénéfices et nos ressources. Cette exposition au stress est particulièrement nocive pour notre santé.

Chacun est différent (génétique, personnalité, situation sociale, vécu …), nous n’avons donc pas tous la même résistance au stress.

Au travail, le stress va être ressenti lorsqu’un déséquilibre est perçu entre ce qui est exigé de la personne et les ressources dont elle dispose pour répondre à ces exigences. 

En France, 1 salarié sur 4 est en effet régulièrement en situation de stress chronique. 

Hans Selye (médecin québécois 1907-1982)  a différencié le stress positif (améliore la concentration, la mémoire, nous met en alerte) et le stress négatif (ne permet pas un retour à l’équilibre de notre organisme et entraine une détresse de l’organisme).

Ainsi, il décrit 3 étapes face au stress : 

  1. L’étape de l’alarme 
    • Les symptômes : Augmentation du rythme cardiaque et/ou de la tension artérielle et/ou de la température corporelle et/ou de la respiration suite à l’augmentation des hormones du cortisol et de l’adrénaline => Augmentation de l’oxygène aux organes sollicités.

Cela entraine un état de vigilance permettant la préparation au combat ou la fuite.

  1. L’étape de la résistance (si situation stressante perdure) = Phase d’adaptation de l’organisme
    • Les symptômes : augmentation des glucocorticoïdes (= gestion du sucre) afin que l’organisme se prépare aux dépenses énergétiques nécessaires pour lutter ou fuir.

Cette phase d’adaptation correspond souvent à l’augmentation de produits soit pour tenir le coup (excitants tel que le café), soit pour se détendre (alcool, tabac, médicaments..).

  1. L’ étape de l’ épuisement des ressources physiologiques, émotionnelles et mentales
    • Les symptômes : fatigue, irritabilité, diminution de la concentration, relâchement du système immunitaire… Cela s’explique par la libération continue d’adrénaline et de cortisol qui affaiblit notre organisme et entraine une fatigue extrême, souvent accompagnée de l’impossibilité de continuer à travailler ainsi que l’apparition de maladies (dépression, maladies cardio-vasculaires, maladies auto-immunes…)

Historique du Burn Out

Le terme de Burn-Out est né en 1974 grâce à Herbert Freudenberger (psychologue Américain) et signifie consumation totale.

Mr Freudenberger utilise le terme de « Burn Out » comme une métaphore de l’état de ses patients : « Ils sont tellement épuisés par leur travail qu’ils sont comme brûlés de l’intérieur. Je me suis rendu compte que les gens sont parfois victimes d’incendie, tout comme les immeubles. Sous la tension produite par la vie dans notre monde complexe, leurs ressources internes en viennent à se consommer comme sous l’action des flammes, ne laissant qu’un vide immense à l’intérieur, même si l’enveloppe externe semble plus ou moins intacte ».

Voici la définition qu’il en donne : C’est un syndrome d’épuisement des ressources physiques et psychiques lié à un investissement professionnel important.

Dans un premier temps, le terme de Burn Out concerne uniquement les professions d’aide à cause des exigences émotionnelles importantes (enjeu élevé de la relation à l’autre).

Au milieu des années 90, le terme de Burn Out s’étend aux autres professions pour leur investissement prolongé et intense dans des situations émotionnellement exigeantes. 

Puis l’INRS (institut national de recherche et de statistique) donne une nouvelle définition du Burn Out : Syndrome d’épuisement professionnel et ensemble de réactions consécutives à des situations de stress professionnels et chroniques. 

  • Le Burn out couvre un large spectre qui va d’une fatigue intense à une pathologie de type dépression d’épuisement, en désignant à la fois les causes et les symptômes. 
  • Le point commun entre la diversité des travailleurs est leur fort engagement personnel au travail.
  • Le Burn out est alors défini comme un état d’épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail émotionnellement exigeantes.

Par la suite différentes formes d’épuisement professionnel ont été décrites : 

  • Le burn-out provient de to burn out : s’éteindre, s’arrêter par manque de carburant, d’énergie
  • Le bore-out vient de to bore : ennuyer, auquel on a ajouté le suffixe -out par référence au burn-out
  • Le brown-out quant à lui est un emprunt au vocabulaire de l’énergie. En anglais un brown-out désigne le fait de baisser, volontairement ou non, l’intensité électrique afin d’éviter la surchauffe. Le rapport avec la perte de sens réside ici dans la baisse d’énergie et d’engagement que la pathologie du brown-out provoque.

Les causes du Burn Out

Dans chaque pathologie chronique qui existe, on retrouve 2 facteurs qui se rencontrent et créer la maladie : Une vulnérabilité qui est propre à la personne et un environnement « toxique » pour elle.

Qu’est-ce que le Burn-Out ?

  • C’est un processus de dégradation lié au rapport au travail qui entraine ce que l’on appelle une dépression d’épuisement.
  • Cette dépression d’épuisement concerne ensuite tous les aspects de la vie de la personne.
  • La dépression d’épuisement peut engendrer ensuite des dépressions récurrentes dans la vie de la personne.

Les vulnérabilités retrouvées dans le Burn-Out

Chacun dispose de forces et de faiblesses qu’il convient d’identifier afin de pouvoir les gérer (et se protéger) de manière appropriée en fonction du contexte de la situation dans laquelle nous évoluons.

La personnalité de la personne joue un rôle important. Par exemple : instabilité émotionnelle/schéma de perfection/réaction face au stress chronique.

  • La perception que la personne va donner à la situation : la situation est-elle perçue comme menaçante ou comme un défi personnel ?
  • Les traits de personnalité de la personne :
    • Les personnes avec une exigence élevée/perfectionnistes mènent un style de vie axé sur la réussite et elles ont besoin de contrôler leur environnement privé et professionnel. Ces personnes encourent un risque plus élevé de  souffrir de Burn-Out et de maladies cardio-vasculaires.
    • Les personnes croyant que leur performance ou leur sort dépendent surtout d’elles-mêmes : Elles contrôlent leur propre vie et leur environnement Exemple : les succès sont reliés au travail durement mené et aux décisions prises . Les échecs sont aussi attribués à leurs responsabilité. Elles se rendent 100% responsables des choses « C’est par mes actions que ça arrive ! »
    • Les personnes qui s’exposent à l’influence des autres ou s’en remettent au destin, qui vivent pratiquement à la merci des conditions extérieures et des autres personnes, encourent un risque de Burn-Out plus élevé.

Ces personnes croient que leurs performances ou leur sort sont avant tout déterminés par des facteurs extérieurs hors de leur influence. On parle de personnalité passive «  Je ne peux rien faire pour mon avenir, pourquoi essayer, ce qui doit arriver arrivera, fataliste.. Il m’arrive des choses mais je n’y suis pour rien »

Les personnes moins enclins à souffrir de Burn-Out

Ce sont les personnes avec un fonctionnement souple. Elles ont une attitude engagée dans les activités quotidiennes et exercent un contrôle positif sur les évènements extérieurs tout en restant ouvertes aux changements.

L’environnement retrouvé dans le Burn-Out

  • Surcharge de travail
  • Forte pression ressentie 
  • Niveau d’exigence élevé mais faible niveau de contrôle de la situation 
  • Faible soutien social (de la part de la hiérarchie ou des collègues) 
  • Manque de marge de manœuvre
  • Manque d’équité dans les relations professionnelles
  • Manque de reconnaissance (Perception d’un déséquilibre entre les coûts (efforts) et les gains (salaire, compliments) 
  • Perte de sens pour la personne dans ce qu’elle fait

Les 7 phases du Burn-Out selon Burisch

Le Burn-Out est souvent un processus qui se développe doucement, insidieusement depuis des mois voir des années.

Burisch a identifier 7 phases dans le Burn Out mais elles n’apparaissent pas forcément dans l’ordre et certaines phases peuvent bien évidement se superposer.

  1. La phase des signes avant-coureurs 

Dans cette phase, on peut remarquer un engagement accru pour certains objectifs professionnels (exemple : augmentation des heures supplémentaires au travail).

La personne et son entourage peuvent constater les 1ers symptômes d’épuisement, de fatigue et de perte de motivation pour d’autres activités en dehors du travail. 

Souvent, cela s’accompagne des premiers troubles somatiques : troubles gastro-intestinaux, fortes sudations, maux de tête, vertiges, troubles du sommeil…

2. La phase de réduction de l’engagement

Dans cette phase on observe un début de retrait social: la personne se désengage de l’influence extérieure, est plus taciturne, et montre les premières attitudes négatives envers son travail (exemple : agit de manière plus égoïste, pense davantage à son intérêt).

3. La phase des réactions émotionnelles

La personne est de plus en plus pessimiste avec un sentiment d’infériorité.

Elle peut blâmer et exprimer des reproches vis-à-vis des autres, ce qui entraine un impact sur ses relations aux autres avec des réactions de rejet ou d’irritation des autres. Cela va alors intensifier le processus de burn out installé.

De plus, les perceptions négatives qu’a la personne d’elle-même sont confirmées par l’extérieur, ce qui renforce négativement sa perception intérieure et alimente la spirale négative du processus du burn out.

4. La phase de la baisse des capacités cognitives

Dans cette phase apparait des Baisses des capacités de concentration,  de mémoire, de la motivation avec une détérioration de la flexibilité mentale.

Ces difficultés peuvent être perçues par la personne elle-même ou par son entourage ce qui alimente encore la spirale négative qui tourne de plus en plus vite vers le bas.

5. La phase du déclin de la vie émotionnelle et sociale

La personne surmenée devient indifférente et évite dès que possible tout contact avec les autres, elle ne peut plus s’identifier aux autres ou être compatissante.

Elle devient émotionnellement insensible, n’est plus capable d’éprouver de la joie, ou seulement de manière limitée. Elle perd tout intérêt pour ce qui lui tenait à cœur avant. Elle abandonne certains de ses loisirs ou hobbys.

L’anhédonie va apparaitre : la personne n’aura plus aucun désir ni joie : perte fréquente de l’appétit, baisse de la libido.

Nous sommes dans le début de la dépression d’épuisement.

6. La phase des réactions psychosomatiques

On va observer dans cette phase les mêmes réactions déjà observées en phase 1, mais dans cette seconde phase les symptômes deviennent plus douloureux : contractions musculaires, céphalées, mal de dos, douleurs rhumatismales, troubles du sommeil avec difficultés d’endormissement et/ou réveils nocturnes.

La personne est incapable de récupérer pendant ses temps de repos même pendant un congé de plusieurs semaines.

Souvent, changements dans les habitudes alimentaires, certains ne mangent presque plus ou de manière excessive.

Pour tenir, la personne va augmenter sa consommation de tranquillisants/stimulants : alcool, caféine, tabac, drogues…

C’est pendant cette phase qu’apparaissent des troubles de l’adaptation avec réaction dépressive, trouble de l’anxiété, TOC…

7. La phase de dépression et de désespoir

Dans cette phase, on peut observer un sentiments d’inutilité généralisé, des attitudes négatives combinées a une peur du futur, un désespoir existentiel qui peut conduire à des idées suicidaires ou au suicide.

On parlera de dépression modérée ou sévère dans le cadre d’une dépression d’épuisement au travail.

Il est important de connaitre ses phases afin de repérer la flèche descendante insidieuse qui mène au Burn-Out et pouvoir ainsi mieux prévenir le risque de Burn-Out qui, une fois installé, laisse des marques indélébiles sur votre santé physique et psychique.

Prenez soin de vous.

La souffrance au travail

Avez-vous déjà souffert d’une façon prolongée de votre travail ? Par un manque de reconnaissance alors que vous donnez beaucoup de vous-même ? Par des collègues ou un patron malveillant ? Cela vous a-t-il conduit à un burn-out ? un bore out ? un brown out ?

La souffrance au travail est de plus en plus fréquente : avec la pression des chiffres, un rythme effréné, le tout tout-de-suite, des supérieurs qui fonctionnent plus au bâton qu’à la carotte, la déshumanisation des relations au travail…

Et si suite à votre souffrance vous avez dû être en arrêt de travail, alors vous connaissez peut-être les regards méprisants des collègues et la culpabilité « de les avoir laissé dans la merde ». Parce que plutôt que d’en vouloir au patron de ne pas vous remplacer, il est plus facile d’en vouloir au collègue manquant qui a eu besoin de protéger sa santé.

Savez-vous que sur les fronts de guerre, les blessés sont jalousés ? Parce qu’ils ont la « chance » de quitter le champs de bataille … Tellement la pression est forte, on en revient à des instincts de survie primitif. C’est exactement ce qui peut se passer lorsque vous êtes en arrêt de travail.

Et la dé-pression dont on a besoin pour se sortir de là est encore un sujet très tabou et stigmatisé, souvent non reconnu par nos collègues et parfois même notre entourage.

Je vous rassure, ce que vous vivez n’est pas « normal » et il est important de faire attention à ce que cela ne le devienne pas. Il n’est pas normal de mal vivre son travail, de donner plus qu’on ne reçoit, d’être méprisé, maltraité psychologiquement.

Revoyez vos priorités, préservez votre santé ! Après un burn-out, aucun retour en arrière n’est possible suite a l’usure prématurée de votre cerveau : vous ne pourrez plus jamais retrouver vos capacités antérieures.

Et n’hésitez pas, militez ! Ne laisser pas des situations comme la vôtre devenir la normalité !

Prenez soin de vous

L’amour ou la peur

Tout action entreprise par les êtres humains est fondée soit sur l’amour, soit sur la peur, et cela ne se limite pas aux relations personnelles.

Les décisions qui affectent le commerce , l’industrie, la politique, la religion, l’éducation des enfants, les objectifs économiques de notre société, les choix concernant la guerre, la paix, l’attaque, la défense, l’agression, la soumission, la décision de convoiter ou de donner, d’épargner ou de partager, d’unir ou de diviser, chacun des choix que vous faites librement vient de l’une des deux seules pensées possibles : une pensée d’amour ou une pensée de peur.

  • La peur est l’énergie qui contracte, referme, attire, court, cache, entasse et blesse.
  • L’amour est l’énergie qui s’étend, s’ouvre, envoie, reste, révèle, partage et guérit.
  • La peur enveloppe nos corps dans les vêtements, l’amour nous permet de rester nus.
  • La peur s’accroche et se cramponne à tout ce que nous avons, l’amour donne tout ce que nous avons.
  • La peur retient, l’amour chérit.
  • La peur empoigne, l’amour lâche prise.
  • La peur laisse de la rancœur, l’amour soulage.
  • La peur attaque, l’amour répare.

C’est souvent la peur qui l’emporte le plus souvent car on nous a enseigné à vivre dans la peur. On nous a parlé de la survie du plus fort, de la victoire du plus puissant et du succès du plus habile. On parle rarement de la gloire du plus aimant…

Voici les répercussions de ces deux états dans notre quotidien :

  • La peur est un état d’aveuglement et d’automatisme. Elle est conditionnée par le passé ou la projection d’un manque futur : elle n’est rien, c’est une invention du mental. Nous vivons dans une peur constante, emprisonnés dans nos habitudes conditionnées par notre passé.
  • L’amour est un état de conscience, d’infini et de lien. L’amour ne s’exprime que dans le présent, il a tout à offrir. Se plonger dans un état d’amour permet de se délivrer des énergies bloquées qui sont à l’origine de beaucoup de maladies

Chaque pensée, parole ou action humaine est fondée par l’une ou l’autre émotion. Vous n’avez aucun choix à cet égard car il n’y a pas d’autre choix. Mais vous êtes libre de choisir entre les deux.

Être en lien avec ce qui nous entoure peut modifier le comportement de nos cellules et libérer des hormones secrétées par le cerveau, responsable de notre bien-être.

En avoir conscience, c’est déjà un premier pas vers le changement …

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Bienvenue sur ce site !

Je m’appelle Charlotte, je suis thérapeute en santé mentale depuis 2015.

Je partage mes réflexions et outils pour vous aider à vous sentir mieux avec vous-même et dans vos relations avec les autres.

J’ai créé ce blog pour vous aider à atteindre un mieux être ainsi qu’une vie plus équilibrée. 

Nous parlerons de divers sujets tels que la confiance en soi, la gestion des émotions, la résolution de conflits, la santé mentale, la productivité, la relaxation et bien plus encore. Mon objectif est de vous donner des conseils pratiques que vous pouvez appliquer dans votre vie quotidienne.